Origine du Pencak Silat
Maphilindo Silat
Le Maphilindo Silat est un style de self-défense et d'art martial créé en 1980 par le maître d'arts martiaux américain Dan Inosanto, élève de Bruce Lee. Il tire son nom des trois pays d'origine des techniques qu'il englobe : la Malaisie (Ma), les Philippines (Phil), et l'Indonésie (Indo). Ce système est une fusion de différentes méthodes de combat issues du Pencak Silat indonésien, du Kali et Eskrima philippins, ainsi que du Silat malaisien.
Le Maphilindo Silat se distingue par sa capacité à intégrer des mouvements fluides et des techniques de combat pratiques, y compris des frappes, des projections, des clés articulaires et des techniques de déséquilibre. Contrairement aux styles traditionnels souvent adaptés aux terrains boueux ou de jungle, le Maphilindo Silat a été modifié pour correspondre à un environnement plus urbain, empruntant certaines structures au kickboxing.
Ce style n'est pas conçu pour les compétitions sportives, mais plutôt pour l'autodéfense, offrant des méthodes efficaces pour neutraliser rapidement un adversaire, avec un accent sur la mobilité et l'efficacité en situation réelle.
L'origine du Pencak Silat & Maître Turpinj
Self Defense Pencak Silat, Indre-et-Loire, 37.
Un lien vers Wikipedia permettra de mieux comprendre l'origine du Pencak Silat.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pencak-Silat
Maître Turpinj fut l’élève de Maitre Kijaî-Ngaberthi-Soerodiwirdjo, fondateur du Setia Hati Terate.
Maître Turpinj fut le premier à amener et faire connaître le Pencak-Silat en Europe. Il fit aussi partie des «Partisans du Siliwangi», commando de l’armée indonésienne dans la jungle, chargés d’attaquer et de neutraliser les postes de garde de l’ennemi pendant l’invasion Japonaise et Hollandaise de l’Indonésie.
C’est dire que Maître Turpinj a expérimenté en conditions réelles l’efficacité des techniques de son style.
Pah Turpijn connaît ensuite une vie mouvementée ; il vit pendant treize ans dans la jungle indonésienne dans une sorte de monastère ou mosquée où il devient disciple de deux grands Maître de Pencak-Silat : Bapak Tjorkro et Bapak Djamaed. Il va y étudier la science islamique de l’Ilmu Batin (Tenga Dalem), travail sur l’énergie et la force interne ainsi que la philosophie spirituelle islamique. Pendant ces études, Pah Turpijn se doit de rester discret et ne peut pas avoir de contacts avec l’extérieur, ni même avec sa propre famille. A la fin de ses études il quitte le monastère et s’engage dans l’armée.
Il intègre les commandos-suicide (les Partisans Siliwangi) qui opèrent dans la jungle pendant l’invasion hollandaise. Les hommes du commando sont regroupés par trois ou cinq et foncent sur un groupe d’ennemis. Il faut tuer vite et bien, à l’aide de torsions des vertèbres cervicales ou d’ergots tranchants et empoisonnés fixés sur des bagues.
Autant dire que pour maître Turpijn, le Pencak n’est pas une gymnastique acrobatique, mais bel et bien un art martial pur et dur qui doit être efficace.
C’est en 1966 que Pah Turpijn s’installe en Hollande, où il œuvre en tant que pionnier du Pencak-Silat en Europe. Il crée sa propre école de Pencak Silat dans les années 70 sous le nom de Persaudaraan Seti Hati Madiun. Il s’agit d’une synthèse des styles de Java et d’autres styles de Silat (Harimau, Cimande etc.). Il divise son style en 4 sous-styles, mais pour simplifier, on appelle son école SETIA HATI TERATE. Son style, à la fois tonique et fluide, se fonde sur les préceptes suivants: anticipation, réaction, vitesse d’exécution, efficacité, réalisme.